Les interviews de Neto : Nicolas Szerszeń, le français qui rêve de jouer avec l’Equipe de Pologne

Les interviews de Neto : Nicolas Szerszeń, le français qui rêve de jouer avec l’Equipe de Pologne

16 septembre 2021 0 Par Neto

Bonjour Nicolas, peux-tu raconter aux lecteurs de Block-Out comment se sont passés tes débuts au volley-ball ?
Mon père Jacek Szerszeń a joué au volley pendant plus de 20 ans et il m’a tout appris quand j’ai eu six ans, il m’a demandé si je voulais commencer à jouer au volley et j’ai dit oui pour débuter dans le club du CAJVB (Conflans-Andrésy-Jouy Volley Ball) où on habitait.

Quel était le lien entre vous et votre père qui était un ancien joueur de votre formation ? A-t-il une influence directe sur votre formation ?
Il m’a tout appris au volley, il me donnait des leçons personnelles en dehors des activités au club. C’est comme ça que j’ai pu m’améliorer facilement et rapidement. Ça n’a pas toujours été facile j’avais pas mal de larmes aux entraînements, mais ça a porté ses fruits.

Vous faisiez partie d’une génération talentueuse du CAJVB, comment se sont passées ces expériences ?
Ça a vraiment commencé quand on a fait champion de France en Benjamin après ça on a pu continuer à obtenir certains titres aux jeunes et moi-même j’ai pu intégrer le championnat N1 un quand j’avais 15 ans. J’ai commencé à m’entraîner avec eux quand j’avais 14 ans du coup ça m’a permis de m’améliorer plus facilement aussi.

Les années ont passé et le talentueux jeune homme est passé par l’Elite au CAJVB et a atteint l’équipe de France, comment s’est passée votre expérience de la Coupe du monde 2013, et le sentiment de représenter un pays ?
C’est sûr que c’était super de représenter l’équipe de France jeune ! J’ai fait partie d’un groupe qui maintenant excelle dans différents clubs au plus haut niveau en Europe, certains sont même Champions Olympiques. À ce moment, c’était vraiment pour moi une fierté de représenter la France et ça l’est toujours. J’ai dû faire certains choix pour ma carrière et maintenant je ne peux que représenter l’équipe de Pologne qui est mon vrai pays d’origine.

Suite à sa carrière un nouveau défi, étudier et jouer le championnat universitaire aux États-Unis. Quelles sont les différences entre l’école française de volley-ball et l’école américaine ? L’adaptation a-t-elle été difficile ?
En Amérique ils commencent le volley tard ou plutôt ils commencent avec plusieurs différents sports, c’est pour ça qu’au niveau technique, ils étaient un peu en retard quand je suis arrivé. Après, physiquement ils étaient plus développés que moi et du coup, j’ai dû les rattraper dans ce domaine. Ce n’est qu’après ma première année que j’ai pu commencer à prendre le dessus sur mes coéquipiers et sur les autres des équipes adverses. L’adaptation n’a pas été trop difficile, mais c’était un style de jeu différent et beaucoup plus physique.

Les Prix Individuels valorisent le travail acharné de l’athlète, mais nous savons qu’il découle de la coopération de l’équipe, comment s’est passé ton historique de titres de MVP dans 3 des 4 saisons auxquelles tu as participé et comment était la vie de groupe avec tes coéquipiers ?
Le volley ça reste un sport collectif, on avait une très belle génération ces années 2015-2018 à Ohio State. Du coup ça m’a permis d’exploiter mon potentiel personnel, mais aussi le potentiel incroyable de l’équipe qu’on avait. On est devenus très proches, on avait une très belle cohésion, ce que nous a permis de gagner plusieurs fois.

Après ce temps aux USA, le temps de réfléchir à la vie professionnelle (le Volley aux USA n’est pas professionnel) avez-vous reçu des propositions de clubs français avant de vous décider à partir en Pologne ?
J’ai reçu des propositions avant d’aller aux États-Unis pour des clubs de ligue B et Ligue A. Après les États-Unis ce n’était pas facile de trouver des contrats, vu que je ne pouvais parler à aucun club ou agent jusqu’à la fin des études du coup tout s’est passé très vite après que c’est fini et je n’ai pas trop hésité à venir en Pologne.

Comment étaient les saisons en Pologne jusqu’à nos jours ?
Je suis aussi polonais et vivre en Pologne c’est plutôt simple je me sens très bien ici et l’adoption n’a pas été nécessaire.

D’origine polonaise, comment s’est passé votre choix pour une future apparition en équipe nationale ? France ou Pologne ?
Le choix de nationalité, c’était purement au niveau professionnel au niveau club. C’est-à-dire qu’en tant que polonais, j’ai beaucoup plus de temps de jeu et des offres meilleures dans le championnat polonais qui est meilleur que le championnat français. Du coup ma décision a été prise d’un point de vue des contrats professionnels, car dans les deux équipes : polonaise et française, il y a un grand nombre de jeunes joueurs très talentueux et se faire une place, c’est difficile.

Merci beaucoup Nicolas, bonne saison 2021/2022, aurais-tu un mot pour tes lecteurs et nos amis du CAJVB ?
Je souhaite à tous ainsi qu’aux membres du CAJVB une très bonne saison 2021-2022, loin du Covid

Neto