DEF : Mallory Caleyron-Steux, loin des projecteurs, rayonne toujours sur le terrain du Levallois Sporting Club Volley.

DEF : Mallory Caleyron-Steux, loin des projecteurs, rayonne toujours sur le terrain du Levallois Sporting Club Volley.

27 avril 2021 0 Par Ariane
Facebook Levallois Sporting Club

On ne présente plus Mallory Caleyron-Steux (1m71, 32 ans), elle qui a fait les beaux jours à la passe de l’Equipe de France. Elle a choisi en 2020 de quitter le monde professionnel, mais continue sa passion au Levallois Sporting Club Volley.

Pourquoi avoir choisi de pratiquer le Volley Ball ?
C’était une évidence, issue d’une famille de volleyeurs d’abord joueurs puis entraîneurs, j’ai grandi dans une salle de Volley-Ball donc je ne pouvais faire que du Volley ! C’est dans les gènes. D’ailleurs sa maman “Marie Edith Tassan” est toujours très active au Mouvement Volley Ball Lyssois car elle a la fonction de Présidente, mais aussi d’entraîneur, tout comme son beau-père Hervé Tassan.

Peux -tu nous retracer ton parcours ?
Mon club formateur et de cœur est le “Mouvement Volley Ball Lyssois” à Lys lez Lannoy dans le Nord. Je n’ai pas intégré le Pôle Espoir car à 14 ans, je jouais déjà à la passe en Nationale 2 dans mon club d’origine. A 16 ans, je suis rentrée au Pôle France et deux ans après, j’ai intégré un club professionnel ainsi que l’équipe de France A’. A 19 ans, j’ai été sélectionnée en équipe de France A (40 sélections à son actif). J’ai toujours joué dans des clubs professionnels français (RC Villebon, Stella Etoile Sportive Calais, Volley-Ball Nantes, ES Le Cannet, Pays d’Aix Venelles Volley-Ball et le Stade Français Paris St Cloud) et très souvent j’endossais le rôle capitaine.

Quel est ton pire et ton meilleur souvenir dans le haut niveau ?
Mon pire souvenir, c’est le Championnat d’Europe 2016 en Suisse. Un moment de carrière très compliqué pour une sportive de haut niveau, je n’étais vraiment pas bien dans ma vie personnelle et je n’arrivais plus à jouer, c’était une catastrophe. Et mon meilleur souvenir est justement la qualification pour ces championnats d’Europe où on est battues sèchement par L’Ukraine chez elle au match aller et au retour on gagne 3-2 à Saint-Dié-des-Vosges puis on remporte le golden set sous les yeux des téléspectateurs de l’équipe 21, c’était la première fois qu’un match féminin était retransmis.

Cette année tu as choisi de t’engager avec le Sporting Club Levallois en Elite, pourquoi ce club t’a-t-il séduite ?
Je recherchais un club en deuxième division pour finaliser mon stage de Master 2, le coach Fréderic Havas m’a contacté et on a eu un super feeling. J’ai une chance folle de finir ma carrière avec des nanas comme ça. Mon équipe, c’est des filles qui acceptent les autres sans jugement, chacune est à sa place, chacune accepte sa place et chacune se respecte. C’est une superbe équipe avec une topissime alchimie.

A noter, c’est la toute première fois de son histoire que le LSC Volley dispute les Playoffs de la division Elite.


Tu as quitté le monde professionnel, comment se passe ta “nouvelle vie ” ?
J’avais décidé d’arrêter ma carrière, après ce n’est pas toujours évident de tirer un trait du jour au lendemain sur le sport que tu aimes et que tu pratiques depuis ta tendre enfance. J’ai décidé de m’engager avec le club de Levallois pour continuer de jouer, mais aussi parce que Je suis en pleine reconversion professionnelle ; j’ai repris mes études et mon niveau de vie n’est plus le même. Je dois faire face à de nombreux changements comme toute reconversion quelle qu’elle soit. Bien que les entrainements de volley me prennent tous les soirs, je travaille depuis octobre chez Carambar dans les ressources humaines. J’y découvre la joie du télétravail, de nouveaux collègues et une nouvelle façon de vivre. Ma nouvelle vie se passe bien, mais je pense que samedi, pour mon dernier match, va être riche en émotions. C’est une page qui se ferme, une nouvelle qui s’ouvre, mais je garderai toujours un œil sur le monde du volley.

Si tu avais un conseil à donner aux jeunes joueuses.
Le conseil que je peux apporter aux jeunes, c’est chaque chose en son temps. On travaille, on progresse. Peu importe l’objectif, mais il faut prendre son temps et ne pas brûler les étapes. Si on veut jouer en Pro, en haut de tableau, il faut forcément commencer dans les poules inférieures, avoir du temps de jeu, prendre de l’expérience, montrer qui on est et c’est comme ça que les clubs vont vous voir et vous faire confiance. Il faut savoir rester à sa place, il faut être conscient de qui on est. Il faut faire ses preuves, progresser et apprendre.

Pour suivre le dernier match de Mallo, Rendez-vous ce samedi 1er mai à 19h pour la retransmission du match Saint-Dié-des-Vosges contre Levallois Sporting Club Volley sur le site Facebook de Saint-Dié Volley-Ball.

Merci pour tout Mallo, nous te souhaitons plein de bonheur dans ta nouvelle vie !

Ariane