Le nombre de spectateurs déclaré par les clubs de la LNV lors de la saison 2018-2019

Le volleyball est un spectacle. C’est ainsi que nous concevons ce sport. C’est un spectacle offert pour tous les passionnés de sport, c’est un moment privilégié entre supporters et leur équipe. C’est pourquoi nous avons voulu traiter de ce sujet, l’affluence des stades lors des matchs de chaque club lors de la saison 2018-2019. Nous tenons à signaler que ces chiffres sont une moyenne sur la saison, ne sont que déclaratifs, apparaissant sur chaque feuille de match.

Chiffres relevés par le site surlatouche.fr sur lesquels Block-Out a basé cet article.
Nous tenons à féliciter le travail de fourmi fourni par ce site pour relever l’affluence de chaque club.

Le classement démontre la corrélation entre la communication des clubs et l’attirance aux matchs. L’ASPTT Mulhouse profite du soutien de ses médias d’Alsace et d’un service de communication très présent autant sur l’affichage sur les voitures des joueuses que sur les médias digitaux (Facebook, Instagram). La communication de Volley-Ball Nantes est léchée, esthétique et millimétrée depuis des années avec des interviews vidéos, un site web dédié, une page Faceboook toutes deux très actifs. Quimper Volley 29 ne manque pas de soutien des médias de la Bretagne, avec un stade qui se remplit facilement, c’est aussi le même engouement pour Vandoeuvre Nancy Volley-Ball. L’un des mauvais élève reste le SFPSC qui malgré sa localisation à Paris ne profite ni de la plus forte population de France, ni de la mise à disposition pour certains matchs de la saison 2018-2019 du Salle Charpy de 1600 places environs

De même que pour la Ligue A Féminine, les clubs de Ligue A Masculine remplissent leur salle grâce à la communication mais aussi du palmarès. Vainqueur de Championnat, vainqueur de Coupe de France, vainqueur européen, tous ces titres aident. Il est aussi dit que Tours Volley-Ball est même le moins gâté en aide public mais c’est trompeur. Leur budget est aidé à 50% qui leur permet de disposer d’un des plus gros budgets de la LAM. C’est donc aussi un travail exemplaire du club pour trouver des partenaires privés et profiter de leur billetterie.

Bien-sûr, la deuxième division attire moins. Pourtant un club ne peut vivre sans ses supporters, l’entrée parfois est gratuite mais chacun se rattrape sur la buvette. Saint-Nazaire Volley-Ball Atlantique est une terre de Volley-Ball, et reçoit régulièrement l’Equipe de France en stage. Nous tenons à saluer la vision du club de Ligue A Masculine, Narbonne Volley qui jouera dans un nouvel écrin, la Narbonne Arena cette saison, ainsi que celle du club de Ligue B cette saison, Grand Nancy Volley-Ball qui vient de donner le premier coup de pioche de la construction d’une arène de 2500 places et prévoit même à un naming pour baptiser le futur stade.

Soyons clairs, le Volley-Ball est le premier sport en termes de licenciés dans le monde. Pourtant le Volley-Ball français est moribond. Les clubs tombent, se remontent et beaucoup tirent la langue. Et cela ne date pas d’hier : Fréjus est tombé en 1992, Saint-Nazaire en 1993, Calais en 2013, le Hainaut en 2015, Paris Volley en 2018…

Le Magazine SportMag.fr parle d’un “constat alarmant” pour le volley français dans un de ses articles. Il est nécessaire que les clubs prennent les devants, recherches des partenaires privés, attirent du monde dans leur salle, équilibrent leur budget pour le long terme, communiquent… Et que les institutions ne rendent pas schizophrènes les clubs car beaucoup ont déjà du mal au niveau local à être stable et à se développer.