Le site des passionnés de volley pour les passionnés de volley
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Citation de le blaireau le 2 septembre 2023, 18 h 48 minSudo, Diouf ne fait plus partie de l'effectif de Chamalières .
Elle avait pourtant été officialisée par le club… 🤔
Des changements de dernière minute ?
On l’a vu ici-même sur notre forum, le sujet du “vivier de joueuses françaises” est on ne peut plus d’actualité !
Il me semble donc intéressant et instructif de partager avec vous cet article signé Agathe Ferrière paru le 30 Août dernier, au lendemain de la défaite des bleues en quart de finale de l’Euro, dans le journal “Aujourd’hui en France”.
J’ai retranscris l’article papier tel quel avec ses erreurs (notées sic) car l’article en ligne est malheureusement réservé aux abonnés.
De même, je ne savais pas dans quel topic le poster mais comme nous avons déjà évoqué le sujet ici et que cela a tout son sens pour le championnat LAF, j'ai préféré le poster dans ce thread.
Un grand merci à Greg de m’avoir communiqué l'article papier !
Agathe Ferrière
« Le Cannet (champion de France en titre) préfère payer des amendes que de faire jouer des joueuses françaises. » Le constat, inquiétant, est dressé par Héléna Cazaute, capitaine de l'équipe de France de volley. A l’Euro, les Françaises font le job : deuxièmes de leur groupe, elles ont atteint la phase finale et battu la Roumanie, en huitièmes, pour se hisser en quart de finale. Elles y affrontait l’Italie, première nation européenne, ce mardi soir pour une place dans le dernier carré.
La Fédération Française de Volley (FFVB) est en plein chantier pour réformer le règlement du championnat, et notamment résoudre le problème des Jiff (joueuses issues de la formation française). Actuellement, la Ligue Nationale de Volley (LNV) impose aux clubs d'aligner au moins une d'entre elles à chaque match sous peine de sanction financière (5000€ d'amende). « On a bien constaté avec Le Cannet que ce n'était pas un levier suffisant , loin de là, déplore Axelle Guiguet, la directrice technique nationale. Il faut des sanctions sportives pour peser sur la composition des effectifs. » Par exemple déclarer un match perdu pour toute formation ne respectant pas la règle.
Un préjugé tenace sur le niveau de françaises.
« Il faut taper fort » lâche Atman Toubani, coach historique de Chamalières. Le club du Puy-de-Dôme est l’un des seuls à s’être engagé pour la « francisation » du championnat national en alignant « environ 70% de joueuses françaises » [sic]. Celles-ci pâtissent d’une mauvaise réputation au sein d’un championnat où les entraîneurs étrangers sont de plus en plus nombreux (6 sur 14 la saison dernière). « Le préjugé qui pousse à ne pas faire jouer de françaises, c’est qu’elles ne seraient pas à la hauteur, explique l’entraîneur, installé depuis vingt-trois ans sur le banc du club de ligue A féminine. Mais c’est basé sur du ressenti plutôt que sur des vrais arguments. »
Axelle Guiguet confirme : « Les clubs veulent gagner des championnats européens et pensent qu'il faut jouer avec des étrangères qui seraient meilleures. Mais si un club français avait gagné une Coupe d'Europe avec cette méthode, ça se saurait. » balance-t-elle.
Émile Rousseaux, le sélectionneur des bleues depuis 2018, se plaint qu’une vingtaines de Françaises - seulement - soient titulaires en ligue A. Pour Éric Tanguy, président de la FFVB, ce constat est lié « au poids de l’histoire ». « Il y a eu une grosse erreur stratégique de la Fédération et de la Ligue de totalement ouvrir le championnat aux étrangers les années précédentes, sous le prétexte que nos équipes de France n’étaient pas bonnes, regrette-y-il. C’était la solution de facilité. » « On a été un peu naïfs, abonde Axelle Guiguet. On espérait un mouvement patriotique des clubs quand les jeux ont été attribués à la France en 2017. »
L’enjeu est maintenant de rattraper le retard sur les autres grandes nations, comme l’Italie et la Turquie qui imposent trois joueuises issues de la formation nationale à chaque match de championnat. Pour atteindre ce chiffre, la DTN (direction technique nationale), la FFVB et la Ligue planchent sur la nouvelle convention de subdélégation de la fédération qui permet d’organiser les championnats nationaux de volley. Mais le « point dur » des négociations entre la ligue et la FFVB concerne non pas l’augmentation du quota de JIFF à laquelle la LNV est encline, mais plutôt le calendrier accordé à cette augmentation. « Idéalement, la Ligue voudrait deux olympiades » explique Axelle Guiguet, soit huit ans. Beaucoup trop pour la fédération qui veut valoriser le vivier français en vue des Jeux Olympiques de 2024 mais aussi ceux de 2028 auxquels il faudra se qualifier. « On pourrait avoir les mêmes objectifs mais pas le même timing » résume la DTN.
Elles se heurtent à une porte fermée.
Quelles conséquences pour les joueuses ? Emmanuel Fouchet, manager de l’équipe de France féminine aux côtés d’Emile Rousseaux, estime qu’elles « se heurtent à une porte fermée » de la part des clubs français. « Les clubs et les entraîneurs ne font pas l’effort de regarder le vivier français ou le dénigrent. » déplore-t-il. Parmi le groupe France retenu pour le Championnat d'Europe, Emmanuel Fouchet distingue trois types de joueuses: celles qui ont la chance de jouer en France, à Nantes et Chamalières principalement (elles sont neuf sur la trentaine composant le groupe élargi), celles qui se sont exilées en Europe pour trouver du temps de jeu, et celles qui n'ont tout simplement pas de contrat.
Léandra Olinga Andela, passeuse [sic] de l'équipe de France et capitaine à Mulhouse, finaliste des playoffs la saison dernière, n'a pas été retenue par son club pour l'an prochain. « Cette situation nous inquiète, lâche Fouchet dans un soupir. C'est de plus en plus fréquent. » Guewe Diouf est, elle aussi, sans club à l'approche de la reprise du championnat, après une saison à Chamalières. « Elle a des pistes à l'étranger, elle va se tourner vers ça pour continuer à jouer », poursuit le manager des Bleues. En contournant les obstacles, volleyeuses et Fédération gardent en tête un mantra : jouer, en France ou ailleurs, « mais en France, ce serait bien », conclut Axelle Guiguet.
Article de L'Alsace qui revient sur le premier match de préparation du VMA.
Merci aux Red Dingues, le club des supporters du VMA, pour le partage de l'article sur leur page facebook.
