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Marjorie Correa charge le SRVVB

Suite au post instagram où la joueuse brésilienne Marjorie Correa se confiait sur ses mésaventures vécues la saison passée au sein de l'équipe de Saint-Raphaël Var VB, le célèbre blogueur brésilien Bruno Voloch est entré en contact avec elle et l'a questionné pour en savoir un peu plus sur les circonstances qui l'ont amené a posté cette "lettre ouverte".

Je rappelle que le club de St Raphaël a quant à lui posté une réponse à ces propos sur les réseaux sociaux dans lequel il dit avoir décider "de saisir son avocat pour définir des suites judiciaires et sportives à venir."

Voici donc la traduction de cet entretien que Bruno Voloch a posté sur son Blog : https://www.otempo.com.br/opiniao/blog-do-voloch/o-drama-da-brasileira-marjorie-no-volei-da-franca-1.2538656

Le drame de la Marjorie brésilienne dans le volley-ball français
Marjorie se fait voler, panique et accuse son club de xénophobie.

L'abandon des équipes jeunes, le manque de crédibilité et la mauvaise gestion de la CBV, la Confédération brésilienne de volley-ball, ont fait changer d'avis la plupart de la génération actuelle.

Les perspectives dans le pays avec la Superliga, qui va de mal en pis, sont mauvaises et jouer à l'étranger est devenu une priorité et l'objectif de nombreuses joueuses.

La monnaie et la stabilité financière font la différence, mais tout n'est pas rose.

Le cas de la brésilienne Marjorie sert d'exemple. Depuis 2018 en France, la joueuse évolue à Saint-Raphaël.

En contact avec le blog, elle raconte le triste épisode qu'elle a vécu la saison dernière :

"La saison a été très difficile avec plusieurs situations compliquées. Mais le pire moment a été de découvrir qu'après le cambriolage de la maison où je vivais (ils ont pris mon Macbook, mes lunettes de soleil, mes papiers et mes affaires personnelles), le club ne voulait pas rendre l'argent que l'assurance avait versé pour les objets volés. Je me suis sentie volée à nouveau. Le pire a été de réaliser que le club, où j'étais censé me sentir en sécurité et protégé, faisait exactement le contraire et me causait de la souffrance."

Marjorie a dit avoir été prise de panique et s'être cachée dans une pièce :

"J'avais vraiment peur que quelqu'un vienne à nouveau chez moi, et le pire aurait été que je sois à l'intérieur et qu'il m'arrive quelque chose. Je me sentais complètement sans protection. Et même après avoir déménagé, je ressentais toujours une panique absurde quand je rentrais chez moi, quand je me retrouvais seule dans le salon. J'ai passé des mois à vivre uniquement dans ma chambre."

L'athlète, qui est passé par Osasco, Pinheiros et São Caetano, raconte comment tout a commencé :

"J'avais joué la saison 2019/20 à Saint-Raphaël en France, et c'était une saison normale, du moins pour moi, et j'ai donc renouvelé. Mais je sais que d'autres joueuses ont eu de gros problèmes avec le club, dont deux sont en procédure judiciaire contre l'équipe, c'est-à-dire que je n'étais pas la première, mais j'aimerais être la dernière. Et j'espère que les clubs comprendront que nous ne demandons et n'exigeons rien d'autre que le respect, l'honnêteté et le professionnalisme."

Marjorie accuse les responsables du club de xénophobie :

"J'ai ressenti un manque de respect, à la fois en tant qu'athlète et sur le plan personnel. Quoi qu'il en soit, j'ai rempli mon contrat et je suis allé jusqu'au bout. J'ai même fait mes valises pour partir à plusieurs reprises, car la pression psychologique que le vice-président exerçait sur moi était insupportable, tout comme son manque d'éducation et de caractère. Dans l'un des courriels, dans lequel il refusait de rendre l'argent de mon assurance, il a écrit "ce n'est pas le tiers monde" parce que j'étais brésilienne, une phrase xénophobe. Je suis fier d'être brésilien et d'avoir du caractère".

Et quels conseils Marjorie pourrait donner à ceux qui rêvent encore de jouer en Europe :

"Je crois que tout changement nécessite une adaptation. Je me suis très bien adapté en France, j'aime le pays, les gens, les amitiés que j'ai nouées et je ne vais pas laisser cette saison désastreuse définir mon expérience. Si vous voulez jouer en dehors du Brésil, vous devez être prête à relever de nouveaux défis et à accepter les différences, et que ce soit clair, accepter les différences ne signifie pas accepter quoi que ce soit, et encore moins un manque de respect. Respect et professionnalisme toujours".

En ce qui concerne l'avenir, Marjorie dit qu'elle a pensé mettre un terme à sa carrière, mais qu'aujourd'hui elle veut la reprendre en main. Et loin de Saint-Raphaël :

"Je suis sorti d'une saison complètement secoué sur le plan émotionnel. Comme je l'ai avoué, cela fait 15 ans que je joue au volley-ball, je n'avais jamais vécu une telle situation et je n'ai jamais eu de problèmes dans aucun club. J'ai même envisagé de mettre fin à ma carrière, je ne me sentais pas bien de retourner jouer et j'ai donc refusé toutes les propositions que j'ai reçues. Pour l'instant, je m'entraîne avec une équipe A2 ici en Italie, dans une ville proche de celle où je vis avec mon petit ami. J'ai hâte de revenir et de sentir l'adrénaline, de me sentir à nouveau heureuse et épanouie sur le terrain. Je veux vraiment sauver cette Marjorie qui aime ce qu'elle fait."

La joueuse repart blessée et sans avoir atteint ses objectifs. Elle précise que la santé mentale est aussi importante, voire plus importante, que la partie technique :

C'est certainement le fait que je n'ai pas pu atteindre mes objectifs en tant qu'athlète. Pendant la saison, je dois me concentrer à 100 % sur le volley-ball, les entraînements et les matchs, et non pas pleurer et souffrir tous les jours pour avoir à résoudre des problèmes annexes. Nous, les athlètes, devons avoir une bonne santé mentale pour pouvoir nous entraîner, bien jouer et atteindre le haut niveau, c'est ce que nous voulons, nous sommes des professionnels et les clubs devraient aussi agir de la même manière".

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