Citation de
ben44 le 23 juillet 2023, 22 h 15 min
Entretien Ouest France
"César Hernandez Gonzalez (45 ans) est le nouvel entraîneur des Neptunes de Nantes, où il a signé pour un an (plus un en option). Il était de passage dans la cité des Ducs. L’occasion de se livrer sur son retour en France dans la peau d’un entraîneur n°1, ses différentes expériences et ses ambitions pour la saison prochaine.
Quand on est adjoint du champion d’Europe 2022 et 2023, pourquoi donner suite à la proposition des Neptunes ?
J’ai passé neuf ans en tant qu’entraîneur adjoint en Italie, en Azerbaïdjan, en Turquie et en France aussi. Mais j’avais toujours cette envie de revenir travailler en tant qu’entraîneur n°1, comme j’ai pu le faire avant en Espagne. J’ai rejoint l’équipe nationale de Corée du Sud il y a un an, comme entraîneur principal. Avec le Vakifbank, je sens que j’ai fait le tour du sujet en tant qu’adjoint. Aux côtés de Giovanni Guidetti, mais aussi avec Stefano (Lavarini) en Corée du Sud et Carlo (Parisi) en Italie, j’ai appris beaucoup et maintenant je pense que c’est le bon moment pour travailler de nouveau comme entraîneur principal dans un club. Les Neptunes comptent sur moi, Sylvain (Quinquis) compte sur moi, je suis heureux de venir ici et de faire partie du projet.
Quels sont vos objectifs avec les Neptunes ?
Je veux qu’on se batte pour le titre dans toutes les compétitions auxquelles nous participons, que ce soit la Ligue AF, la Coupe de France ou la Challenge Cup. Nous allons tout faire pour donner le meilleur de nous-même.
Qu’avez-vous appris aux côtés de Giovanni Guidetti, au Vakifbank ?
Avec Giovanni, c’était une très bonne expérience. Pendant quatre ans j’ai appris beaucoup de choses sur le volley, mais aussi sur le management de ce type d’équipe, dont le but est de tout gagner. J’ai appris comment communiquer avec les joueuses pour atteindre un objectif commun. Au Vakifbank, la pression était très élevée. Aux côtés de Giovanni, j’ai donc appris comment contrôler la situation quand tu vis chaque jour avec cette pression de vouloir tout gagner. Giovanni m’a montré toutes ces choses, maintenant c’est à moi de les mettre en application. Puis il était mon patron en club, mais aussi mon ami. D’ailleurs, nous sommes toujours en contact.
Que pensez-vous pouvoir apporter aux Neptunes ?
Ma façon de travailler, ma personnalité en tant qu’entraîneur. J’ai une idée précise à propos du volley, que je vais tenter de mettre en place ici. Au quotidien, je veux que les joueuses apprennent de nouvelles choses, s’améliorent sur le terrain, qu’elles donnent le maximum d’elles-mêmes. Mais nous sommes aussi ici pour profiter. Les joueuses, comme moi, aiment le volley. Donc je veux aussi qu’elles prennent du plaisir lors de chaque entraînement. Même s’il y a des moments qui seront plus difficiles, je veux que nous grandissions, que nous profitions et que nous passions au-dessus de ces difficultés.
« Développer des jeunes joueuses »
N’est-ce pas trop difficile d’arriver dans une équipe où le recrutement est déjà fait en grande partie ?
D’abord, je suis heureux de la manière de travailler de Sylvain, je trouve qu’il fait un super travail. C’est vrai que je ne pouvais pas choisir les joueuses que le club allait recruter, mais je suis vraiment heureux avec le groupe que nous avons. Il y a différents profils, avec des joueuses plus expérimentées, des jeunes joueuses, des joueuses étrangères, des joueuses françaises… Je pense que c’est un très bon mélange.
Et n’est-ce pas aussi difficile de travailler avec un staff que vous ne connaissez pas ?
Non, je dirais plutôt que c’est différent d’où j’ai pu travailler avant. Bien sûr, ils vont me montrer de nouvelles choses, de nouvelles idées. Je suis une personne très ouverte, j’ai beaucoup bougé et j’ai travaillé avec différents staffs. Je suis habitué à ce genre de challenge, à travailler avec des gens que je ne connais pas vraiment. Et j’aime ça, parce que ça me pousse à peut-être expliquer plus précisément les choses, peut-être à travailler plus. Donc je trouve que c’est très positif pour moi et je suis très heureux. Parce que si on travaille tout le temps avec les mêmes personnes, on reste dans une zone de confort et on ne progresse jamais.
On imagine que vous aviez des moyens plus importants à Istanbul, notamment en termes de staff, comment s’adapter à Nantes ?
La clé est de travailler plus. Si on a moins de personnes, nous allons travailler plus. Nous devrons peut-être nous adapter à cette situation, notamment pour les entraînements. Mais nous allons nous adapter selon ce que nous avons à disposition et faire en sorte que tout se passe du mieux possible.
Quelles sont les forces et faiblesses de votre groupe ?
Je ne sais pas vraiment, parce que je n’ai pas encore pu travailler avec le groupe. Je sais qu’elles ont fait de très bonnes choses la saison dernière. Il y a une bonne mentalité, que nous allons encore essayer d’améliorer. Je dois voir ces joueuses, je dois travailler un peu avec elles, pour savoir plus ou moins quelles sont nos forces et, à l’inverse, ce que nous pouvons améliorer. J’ai déjà une idée de ce que nous pouvons faire, mais j’ai besoin de vérifier si les joueuses peuvent produire le type de volley que je souhaite. Mais comme je l’ai dit, je suis heureux avec ce groupe, je pense que nous pourrons faire de belles choses.
Vous retrouvez-vous dans la philosophie des Neptunes, qui consiste à essayer de lancer des jeunes joueuses ?
C’est quelque chose que j’aime. Je considère que quand on travaille dans un club, ce n’est pas seulement l’équipe première. Je pense que c’est important pour le club de développer des jeunes joueuses et j’en ai besoin dans mon groupe. D’ailleurs, je le fais aussi en Corée, j’appelle des jeunes joueuses parce que je veux leur donner de l’expérience, parce qu’elles seront le futur de l’équipe. À Nantes, nous aurons une connexion avec notre académie et bien sûr nous allons appeler des joueuses de l’académie pour travailler avec elles, pour essayer d’avoir une philosophie commune entre l’équipe professionnelle et l’académie.
Justement, quelle philosophie de jeu prônez-vous ?
Pour avoir des résultats, j’estime que nous devons surtout bien jouer et suivre le plan établi. Après, nous faisons face à l’adversaire et peut-être que l’adversaire peut mettre en place quelque chose de différent face à nous. Donc nous devons être prêts à adapter notre plan de jeu à la situation que l’adversaire va nous proposer pendant les matches. Nous devons trouver le meilleur moyen de performer face à l’adversaire que nous aurons en face, que ce soit Paris, Béziers, Mulhouse, Vakifbank…
« Heureux de revenir en France »
Quel profil de volley aimez-vous ?
J’aime avoir une équipe bien organisée en bloc-défense. Pour mettre en place ce que je veux, les joueuses doivent suivre cette idée de bonne organisation. Mais j’aime aussi que l’on se montre agressif en attaque, agressif au service. Donc je ne sais pas, c’est difficile de dire’’j’aime beaucoup la défense’’ car à la fin, en volley, tu dois attaquer. Mais j’ai besoin de voir une équipe bien organisée et qui joue un bon volley, le volley que j’ai en tête. Et ce volley est d’essayer de couvrir le terrain du mieux possible. Je pense que si nous faisons ça, le résultat suivra. Le résultat ne viendra pas car nous voudrons gagner, il viendra car nous jouerons un bon volley.
En quoi votre expérience à la tête de la Corée du Sud vous sert ou peut vous servir comme n°1 en club ?
La Corée du Sud, c’est vraiment sympa. Ce n’est pas seulement un autre pays ou un autre continent, c’est aussi une autre philosophie de travail, une autre philosophie de vie. Ils sont culturellement très différents de nous. Donc cela m’a aussi obligé à sortir de ma zone de confort. C’est vrai que nous n’avons pas de grands résultats en compétition, mais l’équipe progresse et nous devons faire face à un changement de génération. Je travaille avec des joueuses qui n’ont pas une grande expérience du niveau international. Donc nous sommes en train d’essayer de développer des joueuses pour le futur et pour le présent. J’apprends beaucoup car tous les jours nous devons essayer de trouver de nouveaux moyens de travailler, nous devons essayer de développer les joueuses techniquement, tactiquement, physiquement.
Après votre passage au Cannet en 2016-2017, quel souvenir gardez-vous de la Ligue A féminine ? Comment jugez-vous son évolution ?
Mon souvenir est très bon, même si nous arrivons jusqu’en finale et que nous perdons 3-2 contre Mulhouse après un dernier match terrible… Nous étions très proches de gagner. En championnat, il y a 6 ou 7 équipes avec un niveau assez proche. Il n’y a pas deux équipes fortes qui se détachent. Donc il y aura beaucoup de matches importants pendant la saison et nous devons être prêts. Mes souvenirs sont vraiment bons, je pense que le niveau a progressé depuis quelques années et progresse toujours. Puis j’ai regardé quelques équipes qui évoluaient en Ligue des champions. Avec le Vakifbank, nous avons joué contre Mulhouse par exemple. C’est une équipe de bon niveau, je suis heureux de revenir dans ce championnat.
Quelle est votre devise, si vous en avez une ?
Je n’en ai pas vraiment. Mais par exemple au Vakifbank, nous avons travaillé avec cette phrase : “La pression est un privilège que nous méritons.” Là-bas, tu es le favori et tu ressens la pression dans toutes les compétitions. Quand tu es prêt à jouer la Ligue des champions, tout le monde dit “ah, le Vakifbank va gagner la Ligue des champions”. Bien sûr, toutes les joueuses sentent cette pression. Mais cette pression’’se mérite’’ car il s’agit d’un grand club. Et c’est quelque chose que je veux insuffler, parce que je veux tout gagner ici, à Nantes. Je veux créer chez les joueuses l’idée que nous voulons gagner chaque match, chaque set, chaque échange et toutes les compétitions auxquelles nous participons. Mais pour le moment, nous ne sommes pas les vainqueurs. Le Cannet a gagné le championnat, Béziers a gagné la Coupe de France, donc il y a d’autres équipes qui ont l’habitude de gagner. Nous voulons faire partie de ces équipes, trouver notre manière d’être compétitifs et agressifs quand nous sommes sur le terrain.
Entretien Ouest France
"César Hernandez Gonzalez (45 ans) est le nouvel entraîneur des Neptunes de Nantes, où il a signé pour un an (plus un en option). Il était de passage dans la cité des Ducs. L’occasion de se livrer sur son retour en France dans la peau d’un entraîneur n°1, ses différentes expériences et ses ambitions pour la saison prochaine.
Quand on est adjoint du champion d’Europe 2022 et 2023, pourquoi donner suite à la proposition des Neptunes ?
J’ai passé neuf ans en tant qu’entraîneur adjoint en Italie, en Azerbaïdjan, en Turquie et en France aussi. Mais j’avais toujours cette envie de revenir travailler en tant qu’entraîneur n°1, comme j’ai pu le faire avant en Espagne. J’ai rejoint l’équipe nationale de Corée du Sud il y a un an, comme entraîneur principal. Avec le Vakifbank, je sens que j’ai fait le tour du sujet en tant qu’adjoint. Aux côtés de Giovanni Guidetti, mais aussi avec Stefano (Lavarini) en Corée du Sud et Carlo (Parisi) en Italie, j’ai appris beaucoup et maintenant je pense que c’est le bon moment pour travailler de nouveau comme entraîneur principal dans un club. Les Neptunes comptent sur moi, Sylvain (Quinquis) compte sur moi, je suis heureux de venir ici et de faire partie du projet.
Quels sont vos objectifs avec les Neptunes ?
Je veux qu’on se batte pour le titre dans toutes les compétitions auxquelles nous participons, que ce soit la Ligue AF, la Coupe de France ou la Challenge Cup. Nous allons tout faire pour donner le meilleur de nous-même.
Qu’avez-vous appris aux côtés de Giovanni Guidetti, au Vakifbank ?
Avec Giovanni, c’était une très bonne expérience. Pendant quatre ans j’ai appris beaucoup de choses sur le volley, mais aussi sur le management de ce type d’équipe, dont le but est de tout gagner. J’ai appris comment communiquer avec les joueuses pour atteindre un objectif commun. Au Vakifbank, la pression était très élevée. Aux côtés de Giovanni, j’ai donc appris comment contrôler la situation quand tu vis chaque jour avec cette pression de vouloir tout gagner. Giovanni m’a montré toutes ces choses, maintenant c’est à moi de les mettre en application. Puis il était mon patron en club, mais aussi mon ami. D’ailleurs, nous sommes toujours en contact.
Que pensez-vous pouvoir apporter aux Neptunes ?
Ma façon de travailler, ma personnalité en tant qu’entraîneur. J’ai une idée précise à propos du volley, que je vais tenter de mettre en place ici. Au quotidien, je veux que les joueuses apprennent de nouvelles choses, s’améliorent sur le terrain, qu’elles donnent le maximum d’elles-mêmes. Mais nous sommes aussi ici pour profiter. Les joueuses, comme moi, aiment le volley. Donc je veux aussi qu’elles prennent du plaisir lors de chaque entraînement. Même s’il y a des moments qui seront plus difficiles, je veux que nous grandissions, que nous profitions et que nous passions au-dessus de ces difficultés.
« Développer des jeunes joueuses »
N’est-ce pas trop difficile d’arriver dans une équipe où le recrutement est déjà fait en grande partie ?
D’abord, je suis heureux de la manière de travailler de Sylvain, je trouve qu’il fait un super travail. C’est vrai que je ne pouvais pas choisir les joueuses que le club allait recruter, mais je suis vraiment heureux avec le groupe que nous avons. Il y a différents profils, avec des joueuses plus expérimentées, des jeunes joueuses, des joueuses étrangères, des joueuses françaises… Je pense que c’est un très bon mélange.
Et n’est-ce pas aussi difficile de travailler avec un staff que vous ne connaissez pas ?
Non, je dirais plutôt que c’est différent d’où j’ai pu travailler avant. Bien sûr, ils vont me montrer de nouvelles choses, de nouvelles idées. Je suis une personne très ouverte, j’ai beaucoup bougé et j’ai travaillé avec différents staffs. Je suis habitué à ce genre de challenge, à travailler avec des gens que je ne connais pas vraiment. Et j’aime ça, parce que ça me pousse à peut-être expliquer plus précisément les choses, peut-être à travailler plus. Donc je trouve que c’est très positif pour moi et je suis très heureux. Parce que si on travaille tout le temps avec les mêmes personnes, on reste dans une zone de confort et on ne progresse jamais.
On imagine que vous aviez des moyens plus importants à Istanbul, notamment en termes de staff, comment s’adapter à Nantes ?
La clé est de travailler plus. Si on a moins de personnes, nous allons travailler plus. Nous devrons peut-être nous adapter à cette situation, notamment pour les entraînements. Mais nous allons nous adapter selon ce que nous avons à disposition et faire en sorte que tout se passe du mieux possible.
Quelles sont les forces et faiblesses de votre groupe ?
Je ne sais pas vraiment, parce que je n’ai pas encore pu travailler avec le groupe. Je sais qu’elles ont fait de très bonnes choses la saison dernière. Il y a une bonne mentalité, que nous allons encore essayer d’améliorer. Je dois voir ces joueuses, je dois travailler un peu avec elles, pour savoir plus ou moins quelles sont nos forces et, à l’inverse, ce que nous pouvons améliorer. J’ai déjà une idée de ce que nous pouvons faire, mais j’ai besoin de vérifier si les joueuses peuvent produire le type de volley que je souhaite. Mais comme je l’ai dit, je suis heureux avec ce groupe, je pense que nous pourrons faire de belles choses.
Vous retrouvez-vous dans la philosophie des Neptunes, qui consiste à essayer de lancer des jeunes joueuses ?
C’est quelque chose que j’aime. Je considère que quand on travaille dans un club, ce n’est pas seulement l’équipe première. Je pense que c’est important pour le club de développer des jeunes joueuses et j’en ai besoin dans mon groupe. D’ailleurs, je le fais aussi en Corée, j’appelle des jeunes joueuses parce que je veux leur donner de l’expérience, parce qu’elles seront le futur de l’équipe. À Nantes, nous aurons une connexion avec notre académie et bien sûr nous allons appeler des joueuses de l’académie pour travailler avec elles, pour essayer d’avoir une philosophie commune entre l’équipe professionnelle et l’académie.
Justement, quelle philosophie de jeu prônez-vous ?
Pour avoir des résultats, j’estime que nous devons surtout bien jouer et suivre le plan établi. Après, nous faisons face à l’adversaire et peut-être que l’adversaire peut mettre en place quelque chose de différent face à nous. Donc nous devons être prêts à adapter notre plan de jeu à la situation que l’adversaire va nous proposer pendant les matches. Nous devons trouver le meilleur moyen de performer face à l’adversaire que nous aurons en face, que ce soit Paris, Béziers, Mulhouse, Vakifbank…
« Heureux de revenir en France »
Quel profil de volley aimez-vous ?
J’aime avoir une équipe bien organisée en bloc-défense. Pour mettre en place ce que je veux, les joueuses doivent suivre cette idée de bonne organisation. Mais j’aime aussi que l’on se montre agressif en attaque, agressif au service. Donc je ne sais pas, c’est difficile de dire’’j’aime beaucoup la défense’’ car à la fin, en volley, tu dois attaquer. Mais j’ai besoin de voir une équipe bien organisée et qui joue un bon volley, le volley que j’ai en tête. Et ce volley est d’essayer de couvrir le terrain du mieux possible. Je pense que si nous faisons ça, le résultat suivra. Le résultat ne viendra pas car nous voudrons gagner, il viendra car nous jouerons un bon volley.
En quoi votre expérience à la tête de la Corée du Sud vous sert ou peut vous servir comme n°1 en club ?
La Corée du Sud, c’est vraiment sympa. Ce n’est pas seulement un autre pays ou un autre continent, c’est aussi une autre philosophie de travail, une autre philosophie de vie. Ils sont culturellement très différents de nous. Donc cela m’a aussi obligé à sortir de ma zone de confort. C’est vrai que nous n’avons pas de grands résultats en compétition, mais l’équipe progresse et nous devons faire face à un changement de génération. Je travaille avec des joueuses qui n’ont pas une grande expérience du niveau international. Donc nous sommes en train d’essayer de développer des joueuses pour le futur et pour le présent. J’apprends beaucoup car tous les jours nous devons essayer de trouver de nouveaux moyens de travailler, nous devons essayer de développer les joueuses techniquement, tactiquement, physiquement.
Après votre passage au Cannet en 2016-2017, quel souvenir gardez-vous de la Ligue A féminine ? Comment jugez-vous son évolution ?
Mon souvenir est très bon, même si nous arrivons jusqu’en finale et que nous perdons 3-2 contre Mulhouse après un dernier match terrible… Nous étions très proches de gagner. En championnat, il y a 6 ou 7 équipes avec un niveau assez proche. Il n’y a pas deux équipes fortes qui se détachent. Donc il y aura beaucoup de matches importants pendant la saison et nous devons être prêts. Mes souvenirs sont vraiment bons, je pense que le niveau a progressé depuis quelques années et progresse toujours. Puis j’ai regardé quelques équipes qui évoluaient en Ligue des champions. Avec le Vakifbank, nous avons joué contre Mulhouse par exemple. C’est une équipe de bon niveau, je suis heureux de revenir dans ce championnat.
Quelle est votre devise, si vous en avez une ?
Je n’en ai pas vraiment. Mais par exemple au Vakifbank, nous avons travaillé avec cette phrase : “La pression est un privilège que nous méritons.” Là-bas, tu es le favori et tu ressens la pression dans toutes les compétitions. Quand tu es prêt à jouer la Ligue des champions, tout le monde dit “ah, le Vakifbank va gagner la Ligue des champions”. Bien sûr, toutes les joueuses sentent cette pression. Mais cette pression’’se mérite’’ car il s’agit d’un grand club. Et c’est quelque chose que je veux insuffler, parce que je veux tout gagner ici, à Nantes. Je veux créer chez les joueuses l’idée que nous voulons gagner chaque match, chaque set, chaque échange et toutes les compétitions auxquelles nous participons. Mais pour le moment, nous ne sommes pas les vainqueurs. Le Cannet a gagné le championnat, Béziers a gagné la Coupe de France, donc il y a d’autres équipes qui ont l’habitude de gagner. Nous voulons faire partie de ces équipes, trouver notre manière d’être compétitifs et agressifs quand nous sommes sur le terrain.